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CHSLD : des effets positifs de la pandémie

Il y a 4 heures
Modifié à 16 h 53 min le 18 mars 2025
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Frédéric Roiné, gestionnaire de milieu de vie en CHSLD. (Photo : gracieuseté)

Dès le début de la pandémie de COVID-19, les mesures sanitaires imposées visaient, entre autres, à limiter la propagation du virus chez les clientèles vulnérables, dont les résidents en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Pour Frédéric Roiné, gestionnaire de milieu de vie au CHSLD Huntingdon, autant la pandémie a été difficile pour les équipes de soins et les résidents, autant elle aura permis d’améliorer la qualité de vie de ces derniers.

«C’est clair pour moi que ce qu’on est capable d’offrir aux personnes hébergées aujourd’hui, ça surpasse ce qui avait avant la pandémie», explique-t-il en entrevue. Le gouvernement du Québec s’est engagé en 2022 à améliorer «le mieux-être des personnes hébergées» via un plan d’action pour l’hébergement longue durée 2021-2026.

La pandémie a entrainé des conséquences qui servent de leçon aujourd’hui en soins de longue durée. «On a beaucoup, beaucoup appris, notamment l’importance du rôle du proche aidant, des familles», souligne M. Roiné. Les proches des résidents sont désormais davantage impliqués dans différentes initiatives et activités en centre d’hébergement.

Isoler pour mieux protéger

Si on se reporte au printemps 2020, les mesures étaient très strictes en CHSLD, notamment pour protéger les résidents. Ceux-ci se sont retrouvés isolés de leur proche aidant ou de la famille pour éviter la propagation du virus.

D’ailleurs la Montérégie-Ouest a fait bonne figure à ce niveau puisque ce n’est qu’en septembre 2020, au CHSLD Huntingdon, qu’elle a connu sa première éclosion majeure, soit six mois après le début de la pandémie.

 «C’est un virus qui est extrêmement contagieux, donc même avec les meilleures mesures de prévention, on les [les éclosions majeures] a vécues», indique le gestionnaire. Il rappelle qu’avant la vaccination, «une personne sur trois ou sur quatre en CHSLD ne passait pas au travers de la Covid».

Frédéric Roiné se souvient aussi de l’effet sur ses équipes de travail lorsqu’une éclosion était enfin contrôlée. «Une fin d’éclosion, on est content que ce soit fini, mais on est tous fatigués, tout le monde a besoin de reprendre son souffle. La fatigue pandémique, ça a frappé, même chez nos plus motivés», se souvient-il.

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