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Châteauguay exige de Léry de cesser ses branchements à l’aqueduc

le mercredi 19 mars 2025
Modifié à 8 h 36 min le 22 mars 2025
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Châteauguay dessert la Ville de Léry en eau potable. L'entente est cependant en renégociation en ce moment. (Photo : archives)

Le conseil municipal de Châteauguay demande à la Ville de Léry d’interrompre dès maintenant «l’émission de tout permis de branchement sur le réseau d’eau potable de Châteauguay, et ce, jusqu’à ce qu’une nouvelle entente soit négociée entre les deux villes». Léry est très surprise de cette résolution adoptée par sa voisine. Le directeur général Michel Morneau l’a qualifiée «d’un peu cavalière».

Les deux municipalités sont présentement en négociation puisque l’entente qui les liait est venue à échéance le 31 décembre 2024. «La Ville de Châteauguay s’attend à une collaboration entière et complète de la Ville de Léry dans cette démarche qui vise la gestion efficace et planifiée de cette ressource naturelle», s’est exprimé le maire de Châteauguay Éric Allard au conseil municipal du 17 mars.

 En 2023, le conseil municipal avait adopté une autre résolution demandant à Léry de procéder aux investissements nécessaires afin qu’elle atteigne son autonomie dans le cadre de l’alimentation en eau potable auprès de sa population et pour ses développements futurs. Châteauguay soulignait également que les villes qu’elle dessert en eau potable doivent «payer la juste part» des investissements qui sont nécessaires pour fournir l’eau.

M. Allard a précisé qu’il s’attendait à une réponse de sa voisine d’ici 10 jours.

Une résolution «lourde de conséquences»

Le directeur général de la Ville de Léry ne comprend pas la réaction du conseil de Châteauguay alors que les deux parties sont présentement en négociation pour le renouvellement de l’entente. Une rencontre entre les deux villes et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a d’ailleurs eu lieu quelques jours avant l’adoption de la résolution.

 «Principalement, on utilise 1,4 % de l’eau produite par l’usine alors que l’entente prévoit 2,26 % de capacité réservée, souligne M. Morneau. C’est un peu dur de se faire dire de fermer les branchements alors qu’on est collaborateur depuis le début.» Le directeur général considère la résolution «lourde de conséquences». Il souligne que Léry n’est «pas apte à produire de l’eau en ce moment», qu’il faudra du temps pour réfléchir aux pistes de solution.