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Châteauguay accroît son soutien au Polydium

le mercredi 29 janvier 2020
Modifié à 16 h 31 min le 29 janvier 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay fait passer de 73 000 $ à 120 000 $ sa contribution annuelle à l’organisme Gestaforme qui gère le Polydium. Le conseil municipal a approuvé une entente à cet effet, couvrant les années 2018 à 2021, à son assemblée publique de janvier. «Pourquoi ? a exprimé le maire Pierre-Paul Routhier. Parce que Gestaforme, mis à part pour la piscine, est en sérieuse compétition avec les gymnases qui se développent dans le coin, avec les écoles privées qui se développent dans le coin, alors ils ont des problèmes de rétention de personnel. Ils sont même en compétition avec la Régie Beau-Château qui payent les moniteurs d’été de façon supérieure à ce qu’ils sont capables de payer. On va rétablir les faits un peu. Ça vaut la peine d’augmenter cette contribution-là.» [caption id="attachment_75519" align="alignleft" width="444"] Chavonne L'Heureux, Michel Boutin et Michel Drouin. devant la piscine du Polydium, qui est désuète et ne répond plus aux besoins.[/caption] Plusieurs défis Le coup de pouce supplémentaire de la Ville va permettre à Gestaforme de garder la tête hors de l’eau, ont laissé entendre en entrevue Michel Drouin et Michel Boutin, respectivement président et vice-président bénévoles de l’organisme. «On vivait sur du vieux gagné. Là, on a un plus», apprécie M. Drouin. Ces derniers temps, Gestaforme a commencé à redresser la barre concernant les conditions de travail de ses employés, notamment en ajustant la rémunération au fil des hausses du salaire minimum. «Les conditions ont été améliorées et elles vont l’être encore plus», assure Michel Drouin. L’organisme compte 55 employés dont une trentaine de jeunes sauveteurs. «Ça coûte 1000 $ à un sauveteur pour se former. Il n’y en a plus», souligne Michel Boutin. Le Polydium n’échappe pas à la guerre de prix dans l’industrie du conditionnement physique. Le phénomène a fait fondre les revenus de ce volet de ses installations. «Avant, un gros apport financier provenait du gym», note M. Boutin. «Le gym subventionnait en quelque sorte la piscine. Ce n’est plus le cas», complète M. Drouin. L’activité reste importante car elle s’inscrit dans la mission de Gestaforme. «Le Polydium est classé comme un centre sportif communautaire», précise Chavonne L’Heureux, directrice générale de Gestaforme. Parmi les défis, celle-ci a pris en main le club compétitif de natation CAPC, auparavant indépendant. «C’était déficitaire. On a redressé la barre. Il restait 30 nageurs et nous en avons 110. C’est un bel accomplissement. Chavonne a fait une bonne job !», affirme le président. Autre enjeu majeur : la piscine du Polydium est désuète et ses six couloirs ne répondent pas du tout aux besoins de la population. «On a des listes d’attente», note Mme L’Heureux. «On ne peut pas augmenter les tarifs ni le nombre d’heures.» Nouveau complexe aquatique Le Polydium se retrouve en suspens en raison du projet de la Régie Beau-Château de construire un complexe aquatique intérieur à Châteauguay. Un projet conditionnel à l’obtention d’une subvention. Les dirigeants de Gestaforme voient la chose d’un bon œil. «Ça serait vraiment beau, avec une rivière et deux bassins», mentionne Michel Drouin. Comme le complexe aquatique intérieur de la Régie n’est pas acquis, la Ville de Châteauguay a décidé de demander aussi une subvention pour remettre à niveau le Polydium. «Si la demande de Beau-Château est acceptée, on n’en fera pas deux», a précisé le maire Routhier. Les organismes ont jusqu’au 21 février pour déposer une demande au Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives mis en place par le fédéral et le provincial. Quelques chiffres 75% des revenus de Gestaforme proviennent des usagers et produits; 14% de la compensation monétaire municipale de la Ville de Châteauguay et 11% d’une subvention de Québec. Du côté des dépenses, les salaires représentent 82 %. Les produits de chlore, l’achat d'équipement, les frais financiers (frais bancaires, cartes de crédit, audit et comptable) et des frais divers représentent les 18 % restants. La Ville est propriétaire du bâtiment et en assume les frais. (Source : Gestaforme)