Bonheur et attentes du côté du Polydium
La subvention de 14 M $ annoncée par le gouvernement du Québec pour construire un complexe aquatique intérieur à Châteauguay réjouit les dirigeants de Gestaforme, qui gère le centre sportif Polydium dans la municipalité.
« C’est une très bonne annonce. Ça répond à un besoin qui existe depuis des années », réagit Michel Boutin, président de l’organisme à but non lucratif, en entrevue le 15 juin. La piscine intérieure du Polydium est désuète et ne répond plus aux besoins de la population, rappelle-t-il.
« Le Polydium s’est établi en 1984 alors le bâtiment commence à être une antiquité, la piscine aussi », renchérit Chavonne L’Heureux, directrice générale de Gestaforme. « Deux nouveaux bassins, ça va faire un grand changement. Il va y avoir un bassin récréatif et un bassin compétitif», apprécie-t-elle.
M. Boutin souligne que 2000 personnes ont signé une pétition, il y a quelques années, réclamant un agrandissement ou une nouvelle infrastructure. « Six couloirs pour le nombre d’habitants à Châteauguay, ce n’est pas assez grand », observe le président. Il fait valoir qu’il y a un grand engouement pour la compétition qui occupe une bonne partie des plages horaires du Polydium. Le club de natation CAPC que gère Gestaforme comptait 135 membres avant la pandémie. Un groupe d’adeptes auquel s’ajoutent les participants à un programme de sport-études. «Ça fait que les après-midi sont complets jusqu’à cinq heures ou six heures le soir », dit M. Boutin.
Les plots de départ doivent être changés, selon Michel Boutin. (Photo Michel Thibault)
Travaux requis
Des travaux au Polydium sont-ils nécessaires en attendant la réalisation du nouveau complexe ? « L’annonce est faite mais quand est-ce que ce sera construit ? Il faut essayer de rester debout jusqu’à ce que la nouvelle piscine ouvre. On a envoyé une liste de travaux à la Ville », confirme Michel Boutin. Il indique que les plots de départ, ces plateformes d’où s’élancent les nageurs en compétition, datent de 1984 et doivent être changés. « Si ça coûte 50 000 $, pour quatre ou cinq ans, pour une population de 50 000 habitants, ça ne revient pas cher par personne », estime-t-il. Sans cette mise à jour, il redoute que les compétiteurs délaissent Châteauguay. « Ça pourrait représenter une perte de clientèle pour nous et la future piscine », dit-il.
@ST:Intégration
@R:Ses dirigeants disent espérer que la Régie Beau-Château, qui opérera le futur complexe aquatique, maintiendra Gestaforme. « Gestaforme est un organisme à but non lucratif qui peut aller chercher des subventions », justifie Michel Boutin. Lui et Mme L’Heureux souhaitent l’intégration des employés du Polydium pour bénéficier de leurs connaissances et de leur expérience acquise. M. Boutin cite en exemple la personne qui s’occupe des horaires et des organisations. « Cette personne-là a 20 ans d’expérience. Ça compte », souligne-t-il. « L’expérience existe ici, de tous les besoins de la ville de Châteauguay. »
Le Polydium emploie actuellement 8 personnes à temps plein. « Avec les sauveteurs, en temps normal, on est à peu près 50 », dit Mme L’Heureux.