Dans ce troisième épisode de Le temps d’une Sieste, l’animatrice reçoit Étienne Marcoux, humoriste, auteur, scénariste et animateur à la radio. Derrière sa plume affûtée et son humour, il aborde cette fois un sujet personnel avec franchise et autodérision : la vasectomie.
Dès les premières minutes, Étienne confie qu’il a du mal à dire non — « c’est pour ça que je suis fatigué » plaisante-t-il — avant de présenter son quotidien bien rempli : deux enfants de sept et trois ans, une conjointe enseignante et une vie professionnelle partagée entre la scène et les ondes de CKOI. Il raconte comment la complémentarité de leurs horaires rend leur équilibre familial possible : « Elle est là le matin, moi je termine à trois heures. On se relaie, on se complète. »
Le couple savait dès le départ qu’ils ne voulaient pas une grande famille. Après la naissance du deuxième enfant et une pandémie qui a tenu sa conjointe trois ans à la maison, la décision s’est imposée naturellement : « Notre maison a deux chambres, ça va être ça. » À la fête des Pères, sa blonde lui offre un cadeau pour le moins surprenant : un rendez-vous pour une vasectomie. « C’était parfait », dit-il en riant.
Sans tabou, il décrit l’expérience avec son ton typique, à la fois détaché et hilarant. Pas de panique, pas d’angoisse : « Pour moi, c’est mécanique. Deux tuyaux, cloc, dix minutes. » Son intervention, réalisée par le Dr Boucher — véritable légende sur la Rive-Sud — lui inspirera d’ailleurs le livre Vasectomie et le documentaire Survivre à la vasectomie diffusé sur Crave. L’idée est née d’une simple blague, à sa conjointe, qui l’attendait après l’opération : « Je sais ce que c’est d’accoucher maintenant », puis envoyée à son ami Sébastien Huot : « On devrait faire comme si on avait survécu à quelque chose de gros. »
Étienne raconte les coulisses de l’intervention : « Tu vois la fumée monter, ça sent un peu le bacon. » Une anecdote marquante qu’il manie avec humour pour désamorcer les peurs masculines liées à cette procédure. Il insiste : « C’est zéro douloureux. C’est pas ton pénis qu’ils coupent. » Ce qu’il retient le plus, c’est le contraste entre la simplicité de l’acte et la peur qu’il suscite encore : « On parle souvent de perte de virilité, mais moi je me sens pareil. Rien n’a changé. »
Avec un ton complice, il aborde aussi la charge contraceptive, qu’il estime injustement portée par les femmes : « Pourquoi une femme fertile 20 % du temps devrait-elle s’occuper seule de la contraception, alors que l’homme l’est 100 % du temps ? » Il voit la vasectomie comme un geste de responsabilité et même un acte féministe : « Ce n’est pas pour tout le monde, mais il faut en parler. »
Sa conjointe, qui lui a laissé un message dans l’épisode, témoigne d’un sentiment de libération : « C’est comme si le dossier de la contraception n’était plus dans ma cour. » Pour elle, l’opération a été un soulagement et une preuve d’équilibre dans le couple.
Étienne conclut en rappelant que la paternité a transformé son regard sur la vie : « Je suis plus fin, plus doux avec moi-même. Mes enfants m’ont groundé. » Avec émotion, il parle de ses fils : « Quand j’écoute Léonard Cohen dans leur lit pour les endormir, c’est là que je me dis que j’ai tout. »
Et quand on lui demande ce qu’il aurait aimé savoir avant, il répond avec son humour typique :
« Oh my God, avoir su que c’était aussi simple et sans douleur, j’aurais été porte-parole de la vasectomie ! »
Pour en savoir plus sur Étienne Marcoux :
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📌 Chapitres
- 0:00 – 0:59 | Introduction et présentation d’Étienne Marcoux
- 1:00 – 4:41 | Vie de famille, équilibre et décision de ne pas avoir d’autres enfants
- 4:42 – 6:16 | Le cadeau de la fête des Pères : une vasectomie
- 6:17 – 9:05 | L’intervention : humour, anecdotes et réalité médicale
- 9:06 – 12:10 | Mythe de la virilité et perception masculine
- 12:11 – 15:06 | Les statistiques et la banalisation du geste
- 15:07 – 18:22 | La contraception et le partage des responsabilités
- 18:23 – 21:38 | Science, féminisme et discussion de couple
- 21:39 – 27:47 | Témoignage de sa conjointe et réflexions sur la paternité
- 27:48 – 33:17 | Être un papa présent et conscient
- 33:18 – 35:18 | « Avoir su » : l’humour d’un porte-parole involontaire

