Les entrepreneurs Francis Roy et Wassim Labateya, respectivement à la barre de Construction JP Roy de Beauharnois et Immobilier en confiance de Candiac, ont déposé une offre d’achat de 7,5 M$ sur l’ancienne carrière de Melocheville, propriété de la Ville de Beauharnois. Leur intention : transformer le site en un parc éco-industriel.
Le site sera destiné à des entreprises qui chercheront à améliorer «leur performance environnementale et économique», via l’échange de ressources. «Les résidus de bois, de béton ou de métal d’une entreprise de construction, par exemple, pourraient être récupérés par une autre pour la fabrication de matériaux recyclés», explique le promoteur et gestionnaire de projet Wassim Labateya.
Un partage des infrastructures engendrera une économie des frais d’exploitation pour les entreprises. Il pourrait s’agir de la mise en commun d’un poste de pesée ou une station de traitement des eaux usées. Une gestion de l’énergie, l’eau et les déchets est également prévue.
Le promoteur affirme que le remblaiement de la carrière devrait commencer en 2026 après avoir obtenu les certificats d’autorisation de Québec. Il faudra attendre «environ une dizaine d’années» avant le nivellement du terrain.
Le parc éco-industriel occupera deux sites de 2 M de pieds carrés chacun. Il s’étendra sur le lot de l’ancienne carrière et des terrains voisins propriété de Construction JP Roy.
La spécialité en génie civil de Construction JP Roy et ses équipements lourds serviront aux opérations de remblaiement. «Ils vont utiliser leur équipement pour recevoir et gérer les sols reçus par les compagnies d’excavation et de transport», mentionne M. Labateya.

Prix «avantageux»
Wassim Labateya qualifie d’«avantageux» le prix de la transaction de 7,5 M$ avec la Ville pour l’acquisition de l’ancienne carrière. Des redevances sur le remblaiement seront versées à Beauharnois. La Ville bénéficiera également de redevances sur la vente des terrains, une fois le parc éco-industriel prêt à être développé. «On va donner à la Ville une redevance sur les pieds carrés nets développables après les espaces verts et les frais de parcs», poursuit le promoteur. Les redevances se retrouveront dans les coffres de la Ville au fur et à mesure que les pieds carrés seront développés.
16 M$ de revenus
Le maire de Beauharnois Alain Dubuc évalue à 16 M$ les revenus au cours des 10 années suivantes. Le maire chiffre à près de 2 M$ par année les revenus de taxes de la part des entreprises qui s’y établiront.
«On donne une seconde vie à un site abandonné dans le respect de l’environnement en créant un pôle d’emploi structurant. Avec notre terrain et celui du voisin, [la superficie] est [de] 4 M de pieds carrés environ, dont 16 % en espaces parcs et 5 % en milieux naturels», a-t-il affirmé à la séance publique du 1er octobre.


