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Accusations de voies de fait : le permis de la garderie de Sainte-Martine suspendu

Il y a 3 heures
Modifié à 18 h 37 min le 23 octobre 2024
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La ministre de la Famille Suzanne Roy a annoncé la suspension immédiate du permis de la garderie Maison du petit soleil à Sainte-Martine. (Photo : Le Soleil )

La ministre de la Famille Suzanne Roy a annoncé ce 23 octobre en fin de journée sur son compte X avoir suspendu le permis de la garderie la Maison du petit soleil à Sainte-Martine. La propriétaire de l’établissement et son conjoint ont été accusés hier de voies de fait envers six enfants.

La propriétaire de la garderie Jun Luo fait face à deux accusations de voies de fait. Nai Chang Yang, un homme de 50 ans, doit répondre à six accusations de voies de faits qui auraient été commis sur quatre enfants sur une période allant de septembre à décembre 2023, ainsi qu’en juillet 2024.

L’attachée de presse de la ministre de la Famille Gabrielle Côté a confirmé au Soleil de Châteauguay que la suspension du permis de la garderie était effective dès maintenant, ce qui veut dire que l’établissement ne pourra pas ouvrir demain. Le Ministère «va travailler à trouver des solutions» pour les familles dont l’enfant fréquentait cette garderie de la rue Desrochers.

Le Ministère a indiqué par courriel au Journal que des actions ont été prises dès qu’il «a été mis au fait des allégations faisant craindre pour la santé et la sécurité des enfants dans l’installation».

«Le Ministère a immédiatement exigé que les personnes impliquées ne soient plus présentes à la garderie ni autorisées à être en contact avec les enfants. Des inspections ont été faites par le Ministère pour s’assurer que les conditions étaient bien respectées», indique-t-on.

Selon nos informations, Mme Luo aurait cependant été aperçue à proximité de la garderie ce matin, bien que ce soit contre les conditions qu’elle doit respecter.

Coup de pied derrière la tête

La mère d’un enfant victime a raconté au Soleil avoir découvert il y a plusieurs mois que son enfant avait reçu un coup de pied derrière la tête de la part d’un des deux accusés. Dans les jours qui ont suivi, elle a appris qu’une maman avait vu un poupon être frappé par un des accusés. «J’ai immédiatement retiré mes enfants de la garderie et porté plainte à la police», raconte la mère en entrevue. Elle précise qu’elle adorait l’éducatrice de son enfant, que le problème était plutôt le couple gestionnaire.

La mère avait eu la puce à l’oreille en remarquant un changement de comportement chez leurs enfants. «Admettons qu’on les chicanait, ils se rétractaient avec les mains dans le visage comme si on les battait», explique-t-elle.

La maman et son conjoint sont allés chercher de l’aide de professionnels tels que des psychoéducateurs et travailleurs sociaux pour accompagner leurs enfants à «panser ces traumas».

«J’ai fait la promesse à mes enfants que plus jamais des enfants ne vont souffrir», témoigne la mère.

Le Journal a contacté Jun Luo plus tôt aujourd’hui, mais cette dernière a raccroché la ligne sans vouloir commenter.