La construction de la nouvelle école secondaire Louis-Philippe-Paré (LPP) achève à Châteauguay. D’ici la fin de l’année, le bâtiment neuf devrait être remis au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) qui profitera des mois suivants pour aménager les lieux et préparer la rentrée 2026 dans ce qui est considéré comme la plus grande école secondaire de la province.

Cette année, l’école LPP accueille 2 850 élèves répartis dans le bâtiment principal vétuste et dans des espaces modulaires autour de l’école. La nouvelle école pourra accueillir 2 512 élèves dès septembre et le centre de services scolaire prévoit conserver des espaces modulaires pendant un certain temps pour accueillir tout le monde.

Image illustrant l'article: Où en est le projet de reconstruction de l'école Louis-Philippe-Paré
L’école secondaire Louis-Philippe-Paré. (Photo : Archives)

En attente d’une école

Daniel Bouthillette, directeur général adjoint CSSDGS, assure que la nouvelle école secondaire LPP est suffisamment grande pour accueillir le bassin des élèves de Châteauguay et Léry. Le problème, c’est que la construction d’une école secondaire à Mercier a pris du retard. Autorisé depuis 2021 par le ministère de l’Éducation, le projet tarde à voir le jour puisque la Ville et le CSSDGS sont à la recherche d’un terrain.

Vue aérienne de la nouvelle école secondaire Louis-Philippe-Paré et du terrain synthétique.
Vue aérienne de la nouvelle école LPP et du terrain synthétique. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)

« L’enjeu c’est que l’école de Mercier aurait dû être livrée en 2027 et ce ne sera pas le cas. Donc on va garder nos bâtiments temporaires qui sont actuellement sur le terrain de LPP jusqu’à la livraison de la nouvelle école de Mercier», explique-t-il. Environ 800 élèves de Mercier fréquentent l’école LPP en ce moment. La future école secondaire de Mercier compterait 1200 élèves qui incluraient ceux de l’école Bonnier, qui, elle, sera reconvertie en école primaire.

Depuis septembre, l’école LPP accueille aussi parmi ses élèves ceux de l’école Gabrielle-Roy à Châteauguay, qui a été reconvertie en école primaire pour permettre la reconstruction de l’école primaire Saint-Jude. «C’est vraiment une chaîne d’action, c’est une optimisation de notre parc immobilier», souligne M. Bouthillette.

Blocs modulaires qui sont utilisés à l'école Louis-Philippe-Paré.
Des blocs modulaires construits entre l’ancienne et la nouvelle école Louis-Philippe-Paré. (Photo : Le Soleil – Valérie Lessard)

Ce dernier précise que les espaces modulaires qui seront conservés une fois la nouvelle école ouverte sont des bâtiments complets, ce qui veut dire que les élèves n’ont pas à se déplacer d’un bloc modulaire à l’école principale. Des espaces de diner, par exemple, sont déjà prévus.

«Le seul élément pour lequel ils ont besoin de sortir c’est pour les plateaux sportifs. On utilise déjà les plateaux qui sont au Sportplex, qui est à côté, pour des plateaux supplémentaires et ça se passe très bien», mentionne le directeur adjoint.

Deux heures de dîner

Le nombre croissant d’élèves à l’école LPP a aussi un impact sur les heures de dîner depuis septembre. L’établissement scolaire a aménagé deux heures de dîner plutôt qu’une seule, ce qui fait en sorte que la première période de lunch commence à 10h 30. Pour M. Bouthillette c’est encore une question d’optimisation d’espace. Un local qui permet d’accueillir plus de 2 800 élèves qui mangent en même temps doit nécessairement être très grand alors que le reste de la journée, la cafétéria est inoccupée.

«Dans pratiquement toutes nos écoles primaires il y a deux périodes de dîner […]Il y a un groupe qui est au dîner et un autre qui est à l’extérieur, puis au milieu, ils changent. Personne ne voit ça parce que ça se passe dans la grande période du dîner», ajoute Christian Duval, directeur général par intérim du CSSDGS. Il souligne également que les élèves de LPP commencent tôt l’école.

Qu’en sera-t-il des heures de lunchs dans la nouvelle école ? «La direction envisage deux heures de diner également puisque l’expérience est concluante cette année», indique Daniel Bouthillette.

L’école en chiffres

La nouvelle école LPP comptera des espaces collaboratifs et de socialisation, 12 laboratoires, 14 locaux d’art, une salle de spectacles régionale aménagée en collaboration avec la Ville, 10 plateaux sportifs et deux palestres.

D’ailleurs, avant la rentrée 2026, les élèves auront l’occasion de commencer à se familiariser avec les nouveaux lieux, informe le CSSDGS.

Le budget initial du projet avait été établi à 343,6 M$ et a été augmenté depuis à 467,8 M$. Selon le Journal de Montréal, la Société québécoise des infrastructures a expliqué que des travaux supplémentaires de décontamination ont été nécessaires et que les conditions du marché étaient difficiles. Le budget inclut la construction de l’école, l’aménagement de la salle de spectacle et la démolition de l’école Louis-Philippe-Paré et l’école professionnelle de Châteauguay.

Image illustrant l'article: Un pas vers le déménagement de l'École de formation professionnelle de Châteauguay
L’école de formation professionnelle de Châteauguay. (Photo : Archives)

D’ailleurs, la nouvelle école de formation professionnelle de Châteauguay en construction dans le parc industriel de Châteauguay sera également prête dans les prochains mois. Les élèves dans le domaine de la construction devraient intégrer le nouveau bâtiment au printemps et les autres secteurs d’étude suivront à la rentrée scolaire 2026.

La nouvelle école de formation professionnelle en construction.
La nouvelle école de formation professionnelle en construction dans le parc industriel de Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Valérie Lessard)

Quant à la démolition des deux écoles existantes, les travaux devraient commencer l’année prochaine. Le CSSDGS prévoit deux ans pour ce chantier. L’espace gagné par la démolition permettra d’aménager des terrains sportifs et des espaces de socialisation avec des bancs.

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