Des médecins pourront soigner sans son consentement un homme souffrant de maladie mentale et de toxicomanie. La personne pourra aussi être hospitalisée contre son gré. Ce, pendant une période de trois ans.
La Cour supérieure du Québec a accepté une demande à cet effet du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO).
Dans un jugement daté du 24 avril, le juge Claude Dallaire tient compte d’un rapport du psychiatre traitant le malade. Selon le spécialiste, celui-ci a été hospitalisé 18 fois depuis 2004 parce qu’il ne prend pas ses médicaments de manière adéquate tout en consommant de la drogue (speed et cannabis).
Le rapport fait part que l’état de l’homme le rend « inapte à consentir aux soins que sa condition requiert pour éviter que sa santé mentale ne se dégrade davantage ».
Le tribunal indique être convaincu que le plan de traitement proposé « est nécessaire et présente bien plus d’avantages que d’inconvénients ».
Le plan de trois ans accepté vise à procurer des bienfaits au malade et à éviter « des manifestations imprévisibles et potentiellement dangereuses pour lui et pour autrui », selon le jugement.
Ce sera la deuxième fois que la personne est visée par une ordonnance de soins. Une ordonnance d’un an émise en 2013-2014 n’a eu qu’un « succès mitigé », expose la Cour, l’homme « ayant eu plusieurs rechutes et son état s’étant dégradé depuis la fin de cette ordonnance, chaque psychose causant des dommages irréversibles à son cerveau ».