Culture

6 questions à Julie Côté, auteure de «Mon combat intérieur»

le samedi 23 juin 2018
Modifié à 6 h 49 min le 23 juin 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Marie-Josée Bétournay) Julie Côté, une auteure de Mercier, souffre de troubles obsessionnels compulsifs (TOCS) depuis 2015. Elle relate, dans un premier livre, des épisodes de sa vie. L’ouvrage Mon combat intérieur est disponible en librairie et dans certains commerces de la région. Le Soleil de Châteauguay lui a posé six questions. Qu’est-ce qu’un TOC? Ce sont des pensées obsédantes qui créent des gestes, des comportements répétitifs qui prennent beaucoup de temps dans une journée. Pour le vivre de l’intérieur, ça prend aussi beaucoup de place dans ta tête et ça empêche la spontanéité et la légèreté de l’esprit. Pourquoi avoir écrit le livre Mon combat intérieur? J’ai écrit Mon combat intérieur lorsque j’ai réalisé que je prenais réellement du mieux en travaillant très très assidûment. J’ai compris que les progrès se produisaient tout doucement, mais qu’ils étaient réels. Suis-je seule à vivre un tel combat intérieur? Je devais partager mon vécu afin d’aider ceux qui vivent en silence cette maladie et être une preuve vivante que ça se traite. Je voulais aussi faire comprendre que ce trouble provient de problèmes anxieux. Il faut donc agir le plus rapidement possible sur les angoisses. L’écriture constitue un exercice libérateur pour vous? Oui, car j’avais besoin de libérer cette souffrance en mots. Et j’avais la conviction que ces mots trouveraient un chemin pour aider quelqu’un à travers mon parcours. Par contre, je dois avouer que ce fût tout de même difficile de mettre son âme à nu et de faire des retours en arrière qui faisaient ressortir la douleur vécue en moi. Quelle est la nature de vos tocs et leur impact au quotidien? Mon toc à moi, c’est le lavage de mains. Je suis en ce moment un être de calcul continu. Je calcule sans cesse mes actions en vue de laver mes mains le moins souvent possible. Comment parvenez-vous à en diminuer les conséquences? Il a fallu tout d’abord calmer l’anxiété pour diminuer lentement le lavage de mains en procédant, dans mon cas, objet par objet. Lorsque plusieurs objets ont été réglés pour moi, j’ai commencé à reprendre le dessus et vivre une vie relativement bien avec la maladie. Planifier, organiser mes actions en vue de laver mes mains le moins souvent possible est une façon pour moi de diminuer les conséquences puisque je suis alors moins souvent devant le lavabo. Quel message souhaitez-vous que vos lecteurs retiennent à la fin de l’ouvrage? Un message d’espoir. On peut vivre de telles épreuves et retrouver une qualité de vie. Je crois fermement à l’importance de la prise de parole et à l’aide extérieure pour aller mieux. Je voudrais aussi que les personnes atteintes d’un trouble anxieux prennent en main le plus tôt cette problématique qui peut malheureusement développer le toc. Si je pouvais aider une personne à demander de l’aide, je serais comblée.

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