Il serait surprenant que le «blitz» de travaux sur le pont Mercier se termine avec deux semaines d’avance, comme ce fut le cas l’été dernier. «Il s’agit de la portion la plus difficile», explique la porte-parole des Ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI).
Grosso modo, le chantier en cours est très similaire à celui réalisé à la même période il y a un an. Mais la portion où il se déploie représente un plus grand défi. «Il s’agit de l’endroit où les rampes d’accès se connectent au tablier du pont», explique Julie Paquet, directrice des communications pour PJCCI. «Chaque dalle insérée dans la structure pour remplacer le tablier doit donc créer une courbe, respecter un angle et une pente spécifique, ce qui rend le défi plus complexe.
Les dalles sont aussi plus imposantes. L’année dernière, les plus grosses pesaient 25 tonnes, cette année, elles peuvent atteindre 55 tonnes», précise-t-elle.
Pas de retard
Malgré la complexité des procédures, le chantier respecterait jusqu’à maintenant l’échéancier. «On se croise les doigts pour tout finir dans les temps», commente Mme Paquet en spécifiant que le changement de phase (les travaux sur l’autre côté du pont) devrait se faire comme prévu, à la fin juillet.
Une météo défavorable pourrait toutefois compliquer la tâche des travailleurs, qui prévoient terminer leur besogne autour du 19 août.
Un chantier 24/24
Pendant la durée des travaux, 75 travailleurs du Mohawk Bridge Consortium se relaient jour et nuit, supervisés par une vingtaine d’employés du bureau de consultants BCA et de PJCCI.
Pour un chantier de cette ampleur, l’organisation des travaux, la préfabrication de 78 dalles de béton et la coordination avec les services de circulation et d’urgence ont nécessité une dizaine de mois de préparation.
«Au terme de ces travaux sur les rampes d’accès de la Rive-Sud, la durée de vie du pont sera prolongée de 75 ans», fait part PJCCI.
