Les services de remorquage de la région de Châteauguay sont inondés d’appels depuis le début de la vague de froid qui frappe le Québec et qui pourrait persister encore plusieurs jours.

Deux des services de remorquage contactés par le Soleil de Châteauguay le 29 décembre avaient trop de travail pour nous accorder une entrevue. «On est débordés, on reçoit une centaine d’appels par jour» a brièvement commenté un responsable de la compagnie de remorquage Robert Gervais de Mercier.

Chez Remorquage Rive-Sud de Châteauguay, le téléphone ne dérougit plus depuis les derniers jours. «C’est l’enfer, s’exclame le propriétaire de la compagnie, Sylvain-Paul Perreault, qui dit recevoir une quarantaine d’appels par jour alors qu’il répond à cinq ou six habituellement. On travaille plus d’heures, les équipes se relaient et on arrive quand même à offrir du service à tout le monde», précise-t-il.

Si la majorité des demandes concernent des services de survoltage, le remorqueur dit devoir intervenir pour des raisons plus loufoques, par exemple pour des retardataires qui ont encore leurs pneus d’été. Mais, selon lui, la majorité des problèmes pourraient être évités avec un bon entretien du véhicule. «Les gens pensent que la batterie peut durer six sept ans, mais avec tous les gadgets électroniques dans le véhicule d’aujourd’hui, comme les GPS, la batterie s’use beaucoup plus vite». Il faudrait, selon lui, la vérifier après trois ans d’usure.

CAA aussi débordé

Pour les abonnés de CAA Québec, les délais d’attente pour obtenir un service de survoltage se situent en moyenne autour de 45 minutes, nous dit Annie Gauthier, porte-parole pour CAA-Québec. «On est très occupé, mais nous sommes habitués à de telles situations », ajoute-elle en précisant que le délai peut varier selon la localisation. À Châteauguay, par exemple, pour un service de survoltage demandé le 29 décembre, alors que la température ressentie était de -30 degrés Celsius, le temps d’attente a atteint deux heures.

La cohue aussi chez les garagistes

Les garagistes doivent également redoubler d’ardeur en cette période de froid extrême, car les clients qui demandent de faire changer leur batterie sont nombreux. «C’est toujours comme ça, commente Steve Lamarche, mécanicien au Centre de mécanique Expert à Châteauguay. La première journée de grand froid, ça va, la deuxième, on a quelques appels. Puis la troisièmes, tout revole!» exprime-t-il.

Il explique que dès que le mercure descend sous la barre des -20 degrés Celsius, la performance de la batterie est réduite de 30 à 40%. Le véhicule, de son côté, a besoin de plus d’énergie qu’en temps normal pour démarrer et se réchauffer. Il suffit donc d’une petite faiblesse de la batterie pour que le démarrage ne se fasse pas.

La température fournit du travail aux garagistes en ce dernier vendredi de 2017,

Astuces

Afin de faciliter le démarrage d’une automobile par temps froid, il est préférable, si possible, de brancher le véhicule deux à trois heures avant le départ. Selon le site Internet de CAA-Québec, cela représente le plus précieux et le plus efficace des trucs pour un démarrage réussi quand le mercure descend sous la barre des -5 degrés.

Également, il est préférable d’éteindre tous les accessoires qui utilisent de l’énergie (radio, chauffage, etc.). Ne forcez pas trop, une tentative de démarrage ne devrait pas durer plus de 10 secondes.

Une fois en marche, il n’est pas nécessaire de laisser tourner le moteur plusieurs minutes avant le départ; une trentaine de secondes suffisent. Le véhicule se réchauffera progressivement et plus rapidement en roulant. Finalement, il est préférable de rouler en douceur, au moins pour les premières minutes. Cela permet à toutes les pièces de se lubrifier et aux fluides se réchauffer.

(Avec Steve Sauvé)