Sainte-Martine compte plusieurs réalisations financées à même les coffres de la Municipalité, faute de financement du bureau de la ministre du Sport, du Loisir et du Plein air, qui relève du ministère de l’Éducation, ainsi que du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Les démarches pour l’obtention d’une aide financière demandent beaucoup de temps et efforts de la part des petites municipalités qui ont moins de ressources, selon la mairesse Mélanie Lefort.

La Municipalité se heurte à des enjeux lorsque vient le temps de rendre les documents dans les délais, explique la mairesse. Sainte-Martine doit composer «avec une petite équipe, des ressources limitées et un budget restreint». «Les programmes de subventions imposent souvent un délai de seulement un à deux mois pour déposer une demande, ce qui est extrêmement court pour une Municipalité comme la nôtre», plaide-t-elle.

En juillet, Sainte-Martine a inauguré ses terrains de baseball réaménagés sans subvention de Québec. Montant investi : 34 000 $.  «Nous avons essuyé deux refus», affirme Mélanie Lefort.

Le projet a été refusé une première fois en 2020, car son coût de plus de 2,2 M$ «n’était pas régional pour justifier une telle dépense», affirme la députée de Huntingdon Carole Mallette. Et le second refus? «Notre bureau avait fortement suggéré de faire plusieurs projets de 200 000-300 000 $ afin que la Municipalité ait plus de chances de les voir se réaliser», poursuit la députée.

En 2023, la Municipalité a reçu une réponse négative de Québec, via le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU), en vue de la réfection du réservoir d’eau potable. Au cours de la démarche, Sainte-Martine a réalisé une étude de vétusté à la demande du MAMH. Coût : 58 000 $.

Les demandes reçues au programme PRIMEAU font l’objet d’une étude à partir d’une grille d’approbation, mentionne Mme Mallette. «Malheureusement, la demande formulée ne répondait pas aux critères», admet-elle.

Mise aux normes des fosses septiques

Sainte-Martine attend un retour de Québec en lien avec une demande d’aide financière pour la mise aux normes des fosses septiques, par le biais du Programme d’unités individuelles de traitement de l’eau (PUIT). «J’ai beaucoup d’espoir. On a été l’une des premières municipalités à soumettre notre demande. J’espère que ce n’est pas la tendance qui va se maintenir», admet la mairesse. À Sainte-Martine, la mise aux normes des fosses septiques touche «un peu plus de 400 citoyens». Une réponse affirmative du gouvernement permettrait de baisser le coût par porte de 30 000 $ à près de 25 000 $. Sainte-Martine attend la décision de Québec au début de la prochaine année, indique Mme Lefort.

L’administration municipale reçoit le soutien du Programme d’aide à la voirie locale (PAVL) à hauteur de près de 17 500 $ par année. En 2023, elle a pu installer également quatre bornes de recharge via le programme 4500 d’Hydro-Québec. Le montant de soutien financier s’élève à environ 45 000 $.

La députée connait les enjeux

La mairesse a fait connaître les enjeux de la Municipalité à la députée de Huntingdon. Le bureau de Carole Mallette l’informe des programmes lui épargnant ainsi «de précieuses recherches». Les enjeux des municipalités de sa circonscription en main, dont ceux de Sainte-Martine, Mme Mallette a remis un rapport aux ministres concernés, écrit-elle au journal.

La députée ajoute qu’elle avise les municipalités du nom de la personne-ressource de chaque programme; un soutien pour compléter leurs demandes. «De plus, plusieurs programmes, maintenant, offrent des enveloppes réservées aux petites municipalités de moins de 10 000 habitants, qui tiennent en compte des réalités régionales», indique Mme Mallette.