L’auteur-compositeur-interprète Pierre Flynn sera de passage à Châteauguay pour présenter le fruit de son nouvel album Sur la terre, le samedi 1er octobre, à la salle Jean-Pierre-Houde du Centre culturel Vanier.

Il considère que les musiciens qui l’accompagnent pour son nouveau spectacle sont merveilleux. Mario Légaré à la basse, José Major aux percussions et Andrée Papanicolaou à la guitare feront vibrer les nouvelles compositions de Pierre Flynn. Le Soleil de Châteauguay  s’est entretenu quelques minutes au bout du fil avec l’artiste.

Que réservez-vous au public châteauguois?

«On va privilégier la nouveauté, parce que je ne suis pas le genre d’artiste qui vit dans le passé. Aussi, on laisse une place aux classiques que les gens vont reconnaître, mais avec mes copains musiciens ont les a transformés un peu. […] J’essaie qu’il y ait un échange d’émotions et que ce ne soit pas juste une suite de chansons une à la suite de l’autre.»

Où étiez-vous quand vous avez eu l’inspiration de la chanson Le dernier homme?

«J’ai de la misère à écrire les paroles de chansons à la maison, alors il faut tout le temps que j’aille quelque part. J’ai la chance d’avoir une petite sœur et un beau-frère qui a un condo à Owl’s Head, dans les Cantons de l’Est. C’est là que j’ai écrit ça. J’étais là, il y a quelques années et j’étais seul. C’est aussi une montagne de ski et c’était hors saison. Il n’y avait complètement personne et je me sentais comme un fantôme. Je me promenais sur les flancs de la montagne. C’était complètement désert. Les remontées mécaniques étaient immobiles. Il n’y avait pas de voiture dans les parkings et je me suis mis à fantasmer, à m’imaginer que je serais le dernier homme sur la terre et ça été le point de départ de cette chanson-là.»

Après plusieurs années à sillonner le Québec à travers vos tournées, que retenez-vous de la province?

«C’est difficile pour moi de prendre mes distances, le Québec, c’est mon pays. J’ai fait toute ma carrière ici. Il y a des choses qui changent et des choses qui restent les mêmes. Je suis content de me promener un peu partout et de faire des spectacles. Il y a plusieurs artistes qui compétitionnent pour pouvoir faire des spectacles. Je ne savais pas à quoi m’attendre puisque ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de nouvel album. […] Finalement, on va faire plus de 60 spectacles, alors je suis agréablement surpris. C’est un métier qui m’amène à le (Québec) sillonner depuis plus de 40 ans et c’est rare qu’on ait la chance d’aller dans des petites places.»

Est-ce que la nouvelle génération de musiciens vous a beaucoup influencé dans la création de votre album?

«Comme ça faisait longtemps que je n’avais pas fait un disque […] je ne voulais pas faire ce disque seul. Je me suis entouré de Louis-Jean Cormier qui est un ami avec qui j’avais déjà travaillé dans le projet des 12 hommes rapaillés et Louis-Jean devait aller à La Voix. Il n’a pas pu finir le projet avec moi. Alors, je suis allé voir deux copains et grands artistes Dominique Goulet et Philippe Brault. Je voulais me faire challenger et je voulais que ce soit vraiment un choc d’idées. Je me permets de vous dire que je suis assez fier de cet album. […] C’est difficile de réussir quelque chose, être content; il faut travailler parfois beaucoup.»