S’il y a actuellement une augmentation des corps non réclamés, Nora Ockendem-Chiasson , une dame originaire de Nouvelle-Zélande, n’est pas morte seule. Une famille de Châteauguay l’a aidée à faire la transition vers son dernier repos.

«Je n’aurais pas pu faire autrement» répond après un moment de réflexion Guylaine Mercier, une résidante de Châteauguay qui s’est prise de pitié pour cette vieille immigrante qui louait l’un de ses appartements.

Elle avait marié un Québécois, qui l’avait laissée veuve depuis quelques années. Elle n’avait pas eu d’enfant et la seule famille qui lui restait était un frère qui vivait en Nouvelle-Zélande.

«Je crois que si nous ne nous étions pas occupé d’elle, elle serait morte seule dans son appartement. Personne ne serait venu la chercher», pense Mme Mercier.

Enterrée au côté de son mari

À l’aube de la mort, à 86 ans, elle n’avait pas de testament. «Nous nous étions toujours bien occupé d’elle depuis que nous la connaissions (ma sœur et moi), donc lorsqu’est venu le temps de prendre d’importantes décisions, elle nous faisait confiance», raconte Mme Mercier, que la dame a désignée comme son exécutrice testamentaire.

Ses derniers souhaits ont finalement pu être exaucés : elle a été enterrée ici, au cimetière Christ-Roi, à côté de son mari. Et même si elle vivait pauvrement, «avec des lunettes cassées recollées avec du ruban adhésif», son comte de banque, au grand étonnement de Mme Mercier, était bien rempli. «Elle souhaitait donner tout ce qui lui restait à son frère en Nouvelle Zélande. Après avoir payé les frais funéraires et frais de notaires, nous avons donc envoyé le chèque là-bas», confie Mme Mercier, paisible avec le choix qu’elle et sa sœur ont fait de consacrer un peu de leur temps à cette vieille dame qui a su toucher leur cœur.