La première pelletée de terre de la maison de soins palliatifs à Mercier a été effectuée à l’extérieur sous une température hivernale lundi. La fin de la construction de la Maison Gisèle Faubert, une mission de la fondation du même nom, est prévue en 2026.
La pelletée de terre représente «l’aboutissement» de plusieurs démarches passées, a souligné Jean-François Primeau, président du conseil d’administration de la Fondation Gisèle Faubert. «C’est une grande étape. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Il faut organiser l’ouverture de la maison, les services», a-t-il mentionné.

Jean-François Primeau et Lise Michaud, mairesse de Mercier et présidente de la campagne majeure de financement, ont rappelé l’origine du projet. Dominique et Louis Cimon étaient au chevet de leur mère Gisèle Faubert «dans les derniers instants de sa vie», a relaté M. Primeau. C’était le 14 janvier 2014 à la maison de soins palliatifs de Hudson. Devant l’absence de services similaires dans la région, la soeur et le frère ont entrepris le projet de construire une maison de soins palliatifs. Comment? «Dominique et Louis Cimon ont alors convenu d’ajouter la mission de construction d’une maison de soins palliatifs à la mission première de la Fondation Gisèle Faubert», a indiqué Mme Michaud. «Ils ont pris le bâton de pèlerin, ils ont travaillé fort pour convaincre des centaines sinon des milliers de personnes d’embarquer dans ce projet et d’y croire», a affirmé M. Primeau.

La Maison Gisèle Faubert profitera à 500 000 résidents de 65 municipalités de la région. L’établissement comptera huit chambres occupées par près de 200 patients et leur famille chaque année. L’accès sera gratuit. Des services pédiatriques spécialisés s’ajouteront.
Lise Michaud a vanté l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, dont la mission demeure de soigner des personnes. «Une maison de soins palliatifs a comme mission d’accompagner vers la fin de vie dans la dignité avec les proches et les amis», a-t-elle expliqué aux côtés des enfants de Mme Faubert.

Maison en milieu agricole
La future maison de soins palliatifs sera implantée sur un terrain en milieu agricole choisi par la famille de Gisèle Faubert. Ces terres prennent place sur «des territoires ancestraux, non cédés», a souligné Sergio Pavone, directeur des partenariats avec les Premières Nations chez Sintra Ouest.
Dwayne Kirby des services sociaux et de santé de Kahnawake ainsi que des membres de la communauté des Premières Nations ont assisté à l’événement. M. Kirby a remercié la communauté de Mercier d’inclure la leur lors de la première pelletée de terre. «Dans notre culture, nous prenons soin de nos aînés», a-t-il glissé en anglais. Il s’est dit «très fier de voir cet accomplissement».
Dwayne Kirby a fait don d’un objet symbolique à M. Primeau en l’invitant à le suspendre à l’entrée de la maison de soins palliatifs pour garder la bonne énergie.
Le projet de construction de la maison de soins palliatifs représente un investissement de 9 M$, a mentionné Mme Michaud. De ce montant, 5,4 M$ sont amassés et 1,4 M$ engagés de la part de partenaires.


