Passionné par les vieux objets, Érick Ouellet, propriétaire du magasin d’antiquités La Chaise rouge à Beauharnois, a fait une trouvaille inusitée lors d’un voyage aux États-Unis, un sac de largage fabriqué pour la Guerre du Viêt Nam.

C’est dans l’État du Massachusetts que le brocanteur a rencontré celui qui détenait le spécimen à une foire d’antiquités.

«On a commencé à jaser avec lui. Un monsieur d’environ 70 ans qui a fait la Guerre du Viêtnam. Il nous expliquait que c’était les sacs de largage (drop box). À l’intérieur, il y avait soit de la nourriture, des médicaments ou des munitions», soutient Érick Ouellet.

Ce sac renforci en acier était envoyé au militaire au sol dans les régions qui n’étaient pas facile d’accès. Cet accessoire était lâché en basse altitude, les soldats prenaient les provisions et abandonnaient le contenant, selon ce que racontait l’ancien militaire à M. Ouellet. L’item ramené au magasin n’aurait probablement pas été utilisé pour la guerre.

Un souvenir militaire

Le sac a été trouvé par hasard par l’ancien soldat qui en avait déporté à l’époque de la guerre. «Le monsieur nous racontait tout ça, un vieux monsieur qui n’a pas eu la vie facile. C’était passionnant, je l’aurais écouté pendant des heures, confie M. Ouellet. C’était intéressant parce que tu voyais qu’il savait de quoi il parlait», mentionne le brocanteur. Cette antiquité qui date des années 1950 est en vente au coût de 200 $.

À propos d’Érik Ouellet

Il est dans le domaine de l’antiquité depuis près de 10 ans. Ce dernier a ouvert le magasin La chaise rouge à Sainte-Martine pour ensuite déménager à Beauharnois. Les émissions de télévision portant sur les antiquités ont un impact. «Ça ravive la flamme», selon le principal intéressé. Les gens sont de plus en plus intéressés par les vieux objets. Quoique tout ce qui est relaté dans ces émissions ne soit pas fidèle à la réalité, prétend-il. «Tu ne peux pas arriver dans un garage qui a plein de trésors à toute les semaines, ce n’est pas vrai. Tu peux en trouver un par année ou au deux ans», dit-il. Les modes, les tendances de l’air du temps, changeraient, mais les collectionneurs «ça ne change pas». Selon lui, au fil des ans, sa clientèle rajeunie.