Les pompiers de sa municipalité n’interviendraient pas si un incendie venait à se déclarer sur le Kathryn Spirit, a prévenu le maire Claude Haineault.

«Transport maritime Canada nous confirme qu’on ne sait pas ce qu’il y a dedans comme produits. À quel point ça pourrait être des produits empoisonnés. On ne mettra pas la vie de nos pompiers en danger », a affirmé le premier magistrat à l’assemblée du conseil de Beauharnois du 18 août.

Il a mentionné qu’il y avait eu la fin de semaine précédente une «tentative de mettre le feu» au bateau «qui a échoué heureusement». Et qu’il y avait aussi eu du vandalisme.

«Ça devient un danger public parce qu’il n’y a pas d’encadrement suffisant pour empêcher les jeunes, non seulement d’aller faire du saccage, mais carrément d’embarquer sur ce bateau-là. On pense que quelqu’un devrait intervenir avant qu’il y ait un accident grave», a exposé le maire Haineault.

Le conseil qu’il dirige a de nouveau adopté une résolution déjà approuvée en juin dénonçant la présence du Kathryn Spirit dans le lac Saint-Louis depuis quatre ans et réclamer son départ.

Les élus ont convenu de transmettre ladite résolution aux candidats aux élections fédérales dans la circonscription de Salaberry-Suroit pour connaître leur position sur le sujet. «C’est inadmissible que ça soit toléré-là. La prochaine étape ce sera peut-être une manifestation publique», a-t-il laissé entendre.

Le départ du Kathryn Spirit a été revendiqué et annoncé à plusieurs reprises depuis son arrivée à Beauharnois en août 2011, en vain. Le navire appartient à une entreprise mexicaine qui l’a acquis du Groupe Saint-Pierre à Beauharnois, qui l’avait elle-même acheté pour le démanteler. Une opération stoppée par Transports Canada en raison des risques de pollution du lac.