FAITS DIVERS. L’entraîneur de l’Association de baseball mineur de Châteauguay (ABMC) qui s’est servi d’essence pour assécher le terrain de baseball raconte sa version de l’incident survenu le samedi 24 juin, au parc Yvan-Franko, à Châteauguay.

«Je n’étais pas en colère quand j’ai parlé à la police en après-midi», soutient-il d’entrée de jeu lors d’une entrevue avec Le Soleil de Châteauguay mercredi. Lui et les parents des joueurs étaient au terrain de balle-molle, tôt le matin, afin de gratter le parterre de gravier et d’y extraire l’eau accumulée par la pluie avec des râteaux. Il mentionne que les bidons d’essence étaient à moitié vides. «J’ai seulement utilisé un petit peu d’essence pour essayer de faire évaporer la flaque d’eau devant les bancs des joueurs et ça n’a même pas marché. Le feu n’a même pas pris. Les parents étaient là et la sécurité des enfants n’était aucunement en jeu», fait-il valoir. Un employé de la Ville de Châteauguay était sur les lieux lorsque le principal intéressé a voulu assécher l’espace avec le combustible, selon lui. «Le col bleu a appelé le directeur des loisirs pour savoir si je pouvais faire ça et il lui a dit de ne pas faire ça. Le col blanc est venu voir au parc parce qu’il n’habite pas loin et il nous a donné la permission de jouer en après-midi. C’est François Vachon, le président de l’association, qui a annulé le match», laisse-t-il entendre.

L’entraineur indique ne pas avoir été suspendu comme le président de l’ABMC, François Vachon, l’avait dit samedi au journal Le Soleil de Châteauguay. «Je n’ai pas eu de papier officiel qui dit que j’ai été suspendu, alors je continue à coacher», rend-il compte.

Des parents témoins de ses gestes ont signé une pétition disant qu’ils le soutiennent et que la technique utilisée pour faire évaporer l’eau était dans le but de permettre aux joueurs de pratiquer leur sport, fait valoir le coach.

Un parent à sa défense

Une dame a commenté sur le compte Facebook du Journal Le Soleil de Châteauguay. «Mon fils joue avec cette personne depuis plusieurs années, et ce dans plusieurs sports. Un papa super impliqué, généreux avec tous les jeunes et les parents», témoigne Manon Turgeon.

La mairesse réagit

En entrevue à TVA Nouvelles, la mairesse de Châteauguay, Nathalie Simon, mentionne qu’elle ne pouvait pas penser que c’était vrai, qu’elle était surprise par le geste. «On parle d’une centaine de litres d’essence. On m’a dit que c’était l’équivalent de 120$ d’essence déversé sur le terrain, ça reste dans le sol», indique-t-elle lors de l’entretien. Une firme a été engagée pour évaluer l’ampleur de la contamination. «Ça a incommodé les voisins qui sentaient l’odeur de l’essence et ça a forcé l’annulation de plusieurs autres parties. […] Il va falloir qu’on nettoie le terrain», précise Mme Simon.

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