La police de Châteauguay poursuivait son enquête, lundi, sur la collision frontale survenue samedi, vers 16h30, chemin du Lac Saint-Louis à Léry.
La démarche vise à déterminer s’il y a lieu de porter des accusations criminelles, a indiqué le sergent Jean-Philippe Hurteau. «Plusieurs pistes d’enquêtes sont actuellement étudiées, dont la vitesse et les actions des conducteurs», a-t-il fait part.
Des spécialistes en collisions de la Sûreté du Québec s’affairent à reconstituer l’accident. Les véhicules doivent aussi être inspectés et il y a plusieurs témoins à rencontrer, a souligné le porte-parole de la police de Châteauguay.
La peur de sa vie
Diane Levasseur conduisait l’une des deux voitures impliquées. «J’ai été très chanceuse. Malgré l’impact, je n’ai pas de fractures, seulement des contusions mineures. J’avais sûrement un ange à côté de moi», confie la résidente de Châteauguay.
Dimanche, elle rentrait à la maison par le chemin du Lac Saint-Louis après être allée se balader dans l’île Saint-Bernard. «Il faisait beau, je m’en allais lentement. Un moment donné, j’ai vu une auto arriver très vite vers moi. Elle a bifurqué pour m’éviter mais elle m’a frappée. Je n’ai jamais eu peur comme ça», raconte Mme Levasseur. Sous le choc, les coussins gonflables de sa voiture se sont déployés. «Ça ne sentait pas bon. J’avais peur que la voiture prenne feu. Ma portière était bloquée. Je suis sortie du côté passager et je crois que j’ai perdu conscience», poursuit-elle.
Elle est revenue à elle quelques minutes plus tard à l’extérieur de sa voiture. Elle se dit reconnaissante envers les gens qui ont pris soin d’elle, une dame qui lui a donné de l’eau entre autres, les ambulanciers, le personnel de l’hôpital Anna-Laberge et les concepteurs de la Mazda. «Les coussins m’ont sauvé la vie», apprécie-t-elle.
«On fait tous des erreurs»
Diane Levasseur dit ne pas en vouloir au jeune homme au volant de la voiture qui l’a frappée. «J’espère qu’il n’y aura pas d’accusations criminelles contre lui. Quand on est jeune, on fait tous des erreurs. Ça me fait de la peine ce qui est arrivé. Il ne doit pas bien se sentir. J’aimerais simplement qu’il prenne conscience du danger de la vitesse. Pour moi, c’est ça l’important», exprime la dame. Grand-maman, elle précise qu’elle a saisi l’occasion de passer un message de prudence à son petit-fils. Et en accordant une entrevue au journal, elle dit souhaiter conscientiser toutes les personnes «qui font de la vitesse excessive au volant».
