À quelques jours de la mise en service d’une nouvelle police chez ses voisins, le directeur de la desserte policière de Châteauguay, Stéphane Fleury, se demande comment Mercier parviendra  à respecter toutes les exigences relatives au travail de policier en 2017 avec un aussi petit nombre d’effectifs.

Pour le chef de la police de Châteauguay, un service de police avec deux agents et un sergent sur le terrain n’est pas réaliste. Les corps policiers d’aujourd’hui doivent composer avec la radicalisation, les problèmes de santé mentale, la cybercriminalité, fait valoir M. Fleury.

Il cite en exemple les nombreuses interventions qui doivent être faites auprès de gens «vivant des désordres ou des instabilités psychologiques». «Quand nos policiers interviennent avec une personne en crise tu ne fais pas ça à un ou à deux policiers, illustre M. Fleury. Il est enseigné à l’École nationale de police que quand tu interviens dans ce genre de situation, il vaut mieux intervenir à trois ou à quatre.»

Il souligne également que les policiers sont régulièrement appelés à suivre de la formation ou à témoigner en Cour, ce qui occasionne des absences qui doivent être comblées.

Le défi de la gestion du personnel est encore plus grand lors de plus grandes enquêtes, poursuit Stéphane Fleury. «Un service de police de 17 à 22 policiers au Québec, il n’y a pas grand chef de police au Québec qui croient à ça, affirme Stéphane Fleury. Même avec un service comme le mien, avec 105 policiers, c’est difficile de faire des opérations comme celle à Beauharnois.» Ce dernier fait référence à l’importante perquisition à la fin du mois de juin qui a résulté en cinq arrestations en matière de drogue.

Il doute qu’avec une vingtaine de policiers Mercier parviennent à respecter toutes les exigences d’un service de police de niveau 2. «Si ça marche, tout le monde voudra avoir la recette», croit M. Fleury.