Le directeur du service de police de Mercier Daniel Rousseau sait que bon nombre de ses collègues du milieu policier doutent du projet dans lequel il s’est embarqué. Ce dernier est toutefois convaincu que même s’il sera le plus petit service de police au Québec, cela n’entravera aucunement sa qualité. 

Une des raisons pour laquelle il est confiant, c’est le personnel spécialisé «avec une vaste expérience» qu’il a embauché. Les deux sergents-détectives, les quatre sergents de relève, l’enquêteur spécialisé en collision, celui spécialisé en identité judiciaire et la policière sociocommunautaire cumulent tous plusieurs années de carrière qui amèneront une expertise sur le terrain, croit le directeur. Ils ont déjà plusieurs formations exigées dans un service de niveau 2, précise-t-il.

Policiers multitâches

Ces spécialistes, en plus de leur fonction spécifique, seront amenés à intervenir sur des appels d’urgence lorsque ce sera nécessaire. «En mobilisant par exemple des ressources comme un enquêteur, la policière sociocommunautaire, un policier temporaire, on peut se ramasser quatre cinq personnes facilement et plus sur une opération policière», explique M. Rousseau.

Il répond à ceux qui ont des craintes sur la capacité de répondre rapidement à des appels que c’est le défi de toute organisation policière. «Même à Montréal, si on se ramasse avec cinq, six appels urgents en même temps, on est appelé à gérer des priorités en fonction de différents risques», souligne celui qui a œuvré plus de 30 ans au service de police de la Ville de Montréal. Le même constat s’impose dans des milieux ruraux, selon lui. Les équipes de la Sûreté du Québec peuvent avoir un grand territoire à couvrir sans possibilité d’aide immédiate de leurs comparses, illustre M. Rousseau.

Lors des absences pour la formation ou des comparutions à la Cour, le directeur de police fera appel à ses ressources déjà à l’horaire ou aux trois policiers temporaires.