La Ville de Beauharnois s’oppose à l’augmentation de la taxe d’immatriculation de 59 $ à 150 $ en 2025. Le maire Alain Dubuc demande au gouvernement du Québec de plutôt couper dans les structures administratives et de mettre l’argent dans le transport en commun, ainsi que de négocier une entente «long terme en décidant des pourcentages de participation» entre les villes, le gouvernement et les utilisateurs. 

C’est ce qui ressort de l’assemblée municipale, le 11 juin. Selon M. Dubuc, cette hausse de taxe aura davantage un impact à Beauharnois qu’à Montréal.  

«Étant donné qu’on a plus d’autos par habitant qu’à Montréal par exemple, quand on prend la facture totale [pour la taxe d’immatriculation], ça donne le double par citoyen à Beauharnois comparé à Montréal», a-t-il expliqué.

«Je préfère que ce soit dans ma contribution municipale qui existe dans l’ARTM que d’aller fouiller dans les droits d’immatriculation, a-t-il spécifié en entrevue avec Gravité Média. Personnellement, ça prend aussi une négociation d’une entente à long terme selon laquelle par exemple les budgets et les dépenses augmentent de 5% une année, tout le monde va monter de 5%, pour les villes, le gouvernement et les utilisateurs.»

Alain Dubuc ne siège pas au conseil d’administration de la CMM. Comme les 40 autres villes de la Couronne sud, la Ville de Beauharnois est représentée par quatre maires, dont la mairesse de Mercier, Lise Michaud.

Ceux-ci ont voté contre cette augmentation, mais 20 élus ont voté en faveur.

Les citoyens

À une période de questions des citoyens à l’assemblée municipale de juin, deux résidents se sont également montrés contre cette hausse de la taxe d’immatriculation de la CMM. 

«C’est quoi l’année prochaine, ça va être 200$, s’est inquiété le citoyen Mario Viau. Ils n’auront jamais assez d’argent. Quand même que tu leur donnes 2 milliards, dans six mois, ils n’en auront plus.»

Le résident Richard Legault a déploré que cette hausse ne repose pas sur le concept de l’«utilisateur-payeur».

«Les gens qui vont payer le 91$ de plus sur leur permis de conduire n’utilisent à 99% jamais l’autobus, indique-t-il. Si moi, j’ai besoin d’aller à un rendez-vous médical au centre-ville de Montréal, je ne prendrai pas l’autobus ici parce que si mon rendez-vous est à 9h, je vais devoir partir à 5h.»

«Si on va faire nos commissions à Valleyfield ou à Châteauguay et qu’on a quatre ou cinq places à faire, on ne prendra pas le transport en commun», conclut-il.