Groupe DPJL continue à réclamer des modifications au projet de loi 150 du gouvernement du Québec qui changera les règles en matière d’assurance.

Les mesures envisagées menacent l’industrie du courtage et les milliers d’emplois qu’ils procurent, soutient dans un communiqué Diane Joly, présidente de la compagnie comptant 120 employés répartis dans ses bureaux à Châteauguay, Brossard, Montréal, Napierville et Vaudreuil-Dorion.

Les enjeux

S’il était adopté tel quel, le projet de loi 150 obligerait les courtiers en assurances de dommages à offrir à leurs clients désirant une couverture les produits d’au moins quatre assureurs.

Mme Joly fait valoir que, pour être plus compétitifs, «plusieurs cabinets de courtage ont décidé de faire affaire principalement avec un assureur pour certaines gammes de produits» mais qu’ils «continuent de transiger avec plusieurs assureurs et peuvent offrir des produits diversifiés à leur clientèle».

La PDG plaide : «Un client qui désire un contrat différent peut donc facilement l’obtenir. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes vraiment des courtiers. Il s’agit du seul modèle d’affaires qui a permis aux employeurs de reprendre le chemin de la croissance et de créer de nouveaux emplois ».

Courtier «affilié»

Pour éclairer le consommateur, Groupe DPJL et des membres de «l’Alliance pour un courtage plus fort» suggèrent néanmoins de créer un titre de «courtier affilié». « Ce nouveau titre s’ajouterait au courtier indépendant, qui effectuerait plusieurs offres, et à l’agent qui, lui, se veut le représentant d’un assureur. Le titre de “courtier affilié” a l’avantage d’exprimer clairement ce que nous sommes, puisque nous faisons affaire avec plusieurs assureurs, et d’informer le consommateur de nos liens avec un fournisseur. Alors que le “courtier affilié” représente son client, l’agent représente l’assureur », expliquent-ils.

Le groupe a présenté sa suggestion dans un mémoire déposé à la Commission des finances publiques, le 30 janvier.

Accès au financement

Le cabinet Groupe DPJL ainsi que ses collègues de l’Alliance demandent aussi «d’avoir accès aux ressources d’une institution financière afin d’investir en marketing, en nouvelles technologies et dans la vente par internet et ainsi être en mesure de compétitionner à armes égales avec les assureurs directs».

La présidente de Groupe DPJL sollicite le soutien du député de Châteauguay et ministre des Ressources naturelles, Pierre Moreau, «afin qu’il intervienne auprès du ministre des Finances, Carlos Leitão, dans le but de conserver des milliers d’emplois en région dans le domaine du courtage en assurances de dommages et d’assurer la protection des consommateurs québécois».

À propos de l’Alliance pour un courtage plus fort

L’Alliance pour un courtage plus fort (l’Alliance) est un regroupement ad hoc fondé par treize cabinets de courtage en assurance de dommages qui ont à cœur l’avenir de leur industrie. «Les adhérents à la mission de l’Alliance cumulent un volume annuel de primes s’élevant à 1,315 milliards $, soit 29 % des primes vendues par des cabinets de courtage dans toutes les régions du Québec», informe Groupe DPJL dans un communiqué. «Plus de 83 cabinets de courtage à travers le Québec, représentant un volume annuel de primes de l’ordre de 2 milliards $, soit 44 % des primes vendues à travers le Québec, ont choisi d’appuyer publiquement l’Alliance en affichant leur logo sur le site www.courtageplusfort.ca. Cela porte à 96 le nombre de cabinets de courtage en faveur d’un courtage plus fort au Québec.»