Une croissance inattendue de la population dans certains secteurs de Châteauguay et de Mercier crée une pression sur les écoles primaires du secteur, qui débordent. Dans deux ans, il faudra deux écoles supplémentaires pour répondre à la demande, estime la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries.

«C’est une demande classée urgente auprès du ministère de l’Éducation, indique Marie-Louise Kerneïs, présidente de la Commission scolaire. Car selon nos prévisions, il manquera, dans deux ans, 25 locaux dans les écoles du secteur. Dans quatre ans, il en manquera 43.»

La commission scolaire veut donc construire deux nouvelles écoles, une à Châteauguay, l’autre à Mercier, pour répondre cette hausse de clientèle.

Croissance accélérée

Selon la présidente, plusieurs facteurs expliquent cette croissance «surprise» dans certains secteurs. «Les statistiques se basaient avant sur une augmentation de 1.5 enfant par famille. Mais sur notre territoire, cette croissance est de 3 à 4 enfants», rapporte-t-elle.

L’arrivée d’immigrants, dont les familles sont souvent plus nombreuses, le phénomène de famille recomposée et la densification de la banlieue expliqueraient pourquoi certains secteurs connaissent une telle croissance.

Le secteur rural n’est pas épargné

Même les écoles situées dans les zones rurales font face à une hausse de la clientèle. Celle de Sainte-Chlothilde de Châteauguay, par exemple, aura besoin de trois locaux supplémentaires en septembre prochain, alors qu’elle en compte actuellement neuf (+33%).

À l’école primaire de Saint-Rémi, c’est l’indice de défavorisation qui change la donne. «Cet indice est passé de 8 à 9, ce qui nous force à réduire le nombre d’élèves par classe», indique Mme Kerneïs.

La commission scolaire a demandé au ministère de l’Éducation de pouvoir installer, exceptionnellement, des bâtiments modulaires pour remédier au manque d’espace dans ces écoles en septembre prochain.