Une Tunisienne aura vécu des vacances hors du commun ce printemps chez son frère à Châteauguay, gracieuseté de la COVID-19. Elle se promet de revenir. Tout en croisant les doigts pour partir.

Fatma Belghit Maatoug est arrivée à Châteauguay le 3 mars, avant que le virus fasse basculer le monde.

Le Soleil de Châteauguay l’a croisée par hasard boulevard D’Youville, le 18 mars, alors qu’elle sortait d’un dépanneur avec sa nièce Sarah et son neveu Ibrahim. Les enfants mangeaient une pâtisserie. Leur tante était d’humeur joyeuse. Le virus ne l’inquiétait pas trop. Son départ était prévu le 3 avril.

Beaucoup de lieux de divertissements étant fermés, la voyageuse a profité de son congé pour se consacrer à sa thèse de doctorat. Qui porte sur ? « L’interculturel dans le tissage contemporain Tunisien entre signes culturel et mondialisation. Mais en la langue arabe. Je suis arabisante », a indiqué via Facebook la femme blogueuse, rédactrice à l’ONU et à l’emploi d’une école d’art à Sousse, sa ville de résidence.

Elle a redouté ne pouvoir partir mais a réussi à obtenir une place sur un vol vers Tunis samedi. Elle espère bien qu’il n’y aura pas de contretemps. « J’attends un téléphone de la part de l’ambassade demain (vendredi). En espérant que tout va bien », a-t-elle confié jeudi.

En Tunisie, elle devra rester à la maison. Son pays n’échappe pas au Coronavirus. « Le peuple Tunisien est en mode de confinement. Tout est fermé », a-t-elle confirmé.

Vie belle à Châteauguay

Fatma Belghit Maatoug a beaucoup apprécié son séjour malgré tout. « Je reviendrai après le corona à Châteauguay. La vie est belle ici », écrit-elle. Ce qu’elle aime de Châteauguay ?

« J’aime beaucoup la culture du voisinage ou chacun est chez soi malgré qu’il n’y a pas de clôture entre les maisons, explique-t-elle. À Tunis, c’est différent. La première procédure à faire avant la construction de la maison c’est de mettre une frontière entre toi et le voisin.

« Ici vous menez généralement une vie paisible. À Tunis, tout est cher, la vie is more expensive et pas de boulot. »