Braconnage sur les berges du canal Beauharnois
Le braconnage sur les berges du canal Beauharnois, mis en lumière par Le Journal de Montréal, soulève plusieurs inquiétudes. Au-delà d’une pratique de chasse au cerf illégale, une question de sécurité publique est évoquée.
«Les chasseurs se retrouvent à 5-600 mètres des résidences de la rue des Grand Mâts à Salaberry-de-Valleyfield, a révélé un citoyen bien au fait de la situation. C’est une question de temps avant que quelqu’un reçoive une balle dans sa maison.»
Pour lui, laisser les gens chasser le long du canal Beauharnois, un endroit bordé d’une piste multifonctionnelle et un territoire péri-urbain, représente ni plus ni moins qu’un jeu de roulette russe.
Il dit avoir surpris des gens chasser au spot. Juchés dans une boîte de pick-up, ils aveuglent les cerfs avec un lumière puissante; l’animal devient alors une proie facile.
«J’ai appelé les garde-chasses au mois d’août pour les aviser, mais c’est leur carré de sable», a-t-il indiqué.
Au-delà des droits ancestraux évoqués par les autochtones, le citoyen se questionne sur l’utilisation négligente d’une arme à feu, une infraction au Code criminel. Sans compter les différentes transgressions aux règlements de chasse.
Droits ancestraux
Les autochtones se prévaudraient des droits de chasse ancestraux, lesquels proviennent de traités inscrits dans la Constitution canadienne de 1982.
Cependant, selon François Gingras, il serait faux de pointer du doigt uniquement les gens issus des Premières nations.
«Ce n’est pas un problème autochtone, c’est un problème de chasse, plaide-t-il. Encore hier, j’ai vu un gars chasser sans dossard. »
Dans le secteur du quartier La Baie à Salaberry-de-Valleyfield, on recenserait entre 30 et 40 chevreuils. Il y en aurait davantage en bordure du rang Sainte-Marie, vers l’ancienne municipalité de Melocheville.
M. Gingras dispose d’une permission pour chasser le cerf à Salaberry-de-Valleyfield. Mais il a cessé de l’exploiter. «Il y a trop de problème», laisse-t-il entendre.
François Gingras dit avoir interpelé le député provincial pour suggérer une structure pour gérer le territoire de chasse. Avec un tirage au sort des lots, par kilomètre carré.
Un projet qui impliquerait la collaboration d’Hydro-Québec, la MRC de Beauharnois-Salaberry et le ministère de la Faune.
