Le guitariste blues Steve Hill sera de passage à Châteauguay le 17 février pour une performance solo. Il a accordé une entrevue au Soleil de Châteauguay depuis l’Allemagne, alors qu’il terminait une tournée «marathon» à travers l’Europe avant son retour au Québec.

Comment se passe votre tournée en Europe ?

C’est une tournée qui garde en forme. J’ai fait 30 spectacles en 34 jours dans sept pays. Allemagne, Pologne, France, Belgique, Hollande, Autriche et Suisse…

Dans quel contexte le projet des trois volumes de Solo Recordings est né?

Le solo était un side project que j’avais en tête depuis longtemps, mais je n’étais jamais prêt. Puis il y a cinq ou six ans, un ami a proposé de me vendre une vieille Gibson des années 50. Je n’avais pas les moyens de l’acheter, alors il me l’a offerte en échange d’un spectacle solo dans sa ville.

C’est après que j’ai enregistré le premier volume de Solo Recordings. L’album a plus marché que les six que j’avais faits avant. J’ai fait une tournée de 175 spectacles avec ça. Environ un an après, j’ai enregistré le deuxième qui a encore mieux marché. J’ai gagné des prix. L’année dernière, je sortais le troisième volume qui va très bien en Europe, notamment.

Tout ça est arrivé un peu par hasard. On ne sait jamais ce qui va marcher avant de le faire. 

Vous jouez de tous les instruments, sans musicien. Est-ce exigeant ?

Ça demande beaucoup de travail. Mais après avoir joué plusieurs années avec des musiciens, ces performances en solo m’ont permis de me réinventer.

J’ai d’ailleurs enregistré les trois albums comme ça, avec une performance assez crue, sans retouche. Y a de quoi qui se passe quand tu fais une vraie performance en studio. Y a une magie que tu perds si tu fais trop de mixage. Dans mes spectacles, les gens ont la même affaire que sur les albums.

Comment qualifiez-vous ce troisième volume de Solo Recordings par rapport aux deux précédents?

C’est une suite logique, un peu plus rock. Je suis souvent associé au blues, mais j’ai aussi un côté rock and roll, folk, parfois une touche de country. C’est un peu de tout ça. J’essaie de faire une musique qui est intemporelle. Le blues, le rock, ce n’est jamais ce qui est à la mode, mais y en a tout le temps.

Est-ce que le spectacle à Châteauguay sera basé sur ce troisième album?

Il y en a qui font ça, mais, moi, mes spectacles changent d’un soir à l’autre. Ça dépend de la salle. Quand les gens sont tous assis, je joue plus de pièces acoustiques, par exemple. C’est jamais exactement pareil. Puis je pige dans tout mon répertoire solo.