HUMOUR. Le Soleil de Châteauguay s’est entretenu avec l’humoriste Jean-Thomas Jobin au bout du fil pour discuter de son troisième one man show Apprendre à s’aimer. Ce spectacle lui a valu deux Olivier. Il sera au Pavillon de l’île de Châteauguay, le samedi 1er avril, dès 20 h.

Que veut dire apprendre à s’aimer pour vous?

«Je dirais que c’est la quête d’une vie. C’est un processus qui devrait durer toute la vie. Mon approche est évidemment absurde et ironique. C’est un prétexte pour faire des blagues.»

Quels thèmes vous inspirent le plus lorsque vous écrivez vos textes?

«De tout et de rien. Il y a un numéro où je dis ce que je pourrais dire à mes proches si je sors d’un coma après 11 ans. Sinon, il y a un numéro où je montre ce que je ferais si j’étais dans un écrasement d’avion; j’irais faire un numéro en avant de l’avion pour rendre l’atmosphère plus détendue pendant l’écrasement. […] En général, dans l’absurde, tout peut-être sujet à faire des blagues.»

Pourquoi avoir choisi l’humour absurde?

«Je dirais que c’est plutôt l’humour absurde qui m’a choisi. L’élément déclencheur; je tripais beaucoup sur le sitcom Seinfeld […], les vieilles chroniques de Marc Labrèche à l’émission Beau et chaud et ça m’a donné le goût de faire de l’absurde et c’est ça qui me fait rire quand je suis avec mes amis et que je déconne.»

Que réservez-vous au public de Châteauguay?

«C’est mon humour absurde, mon humour avec lequel les gens me connaissent depuis le début de ma carrière. Ils ne seront pas dépaysés. Il y a peut-être quelque chose de plus proche de qui je suis dans la vie. Dans ce show-là, j’essaie de baisser un peu la garde de mon personnage de scène pour raconter des affaires basées sur ma vraie vie. Entre autres, je fais un numéro sur mes parents. Je voulais qu’on gratouille en dessous du personnage. […] La toile de fond, c’est comme un peu si je me faisais une conférence de motivation à moi-même. Comme si j’étais mon propre Jean-Marc Chaput pour me donner des conseils de comment mieux m’aimer.»

Si vous étiez un joueur de hockey, lequel seriez-vous?

«À l’époque, j’aurais été Wayne Gretzky parce que c’était mon idole. Il faisait des passes. Moi, au hockey, je suis plus un passeur, je cherche mes coéquipiers pour leur faire de la passe. C’est peut-être lui auquel je m’identifie, mais je suis une version dégueulasse de Wayne Gretzky.»

Les favoris de Jean-Thomas Jobin

Son livre préféré: Replay de Ken Grimwood

Sa télé série favorite: The West Wing

Le jeu qu’il aime le plus: Le Poker