Des citoyens qui se sont mobilisés le dimanche 24 avril pour ramasser les rebuts le long de la route 138 à Sainte-Martine ont été contraints d’arrêter. Un patrouilleur du ministère des Transports leur a demandé de quitter les lieux parce qu’ils n’avaient pas de permis.
Selon Josée Séguin, porte-parole du MTQ, les organisateurs du grand nettoyage ont obéi à la demande du représentant du ministère. Pour des raisons de sécurité, un permis doit être accordé aux gens qui veulent faire ce genre d’activité.
Ce projet s’est réalisé à la suite de l’initiative de Krystophe Gauthier-Filion, Gabriel Forget, Alexandre Jodoin et Simon Seanosky, jeunes Martinois, tous âgés de 22 et 23 ans. L’objectif était de faire un nettoyage sur 3,5 kilomètres, mais un seul kilomètre s’est avéré fastidieux à cause de la quantité de déchets, selon eux. Les abords de la route 138 ont été choisis pour que les passants voient les activistes à l’œuvre.
Plein de déchets
L’idée a émergé à la suite d’une promenade à pied sur le bord de la rivière entre amis. «On a trouvé une canette, ensuite une autre. On s’est mis à ramasser les cochonneries; glacière, canettes, panneau de mélamine. On était complètement assommés, raconte Alexandre Jodoin, jeune agriculteur. On a tellement accès à tous ces déchets quand on passe sur la route. On les voit, c’est inévitable», soutient Simon Seanosky.
Cette initiative a été réalisée dans le but de donner l’exemple et de changer les mentalités. «On sait que ce n’est pas en ramassant les déchets sur le bord de la rue qu’on va sauver le monde», relativise le jeune Jodoin.
Environ une trentaine de bacs de déchets ont été remplis par cette opération de grand nettoyage. Au moins deux tonnes de détritus ont été rapatriées aux locaux de la municipalité, selon les initiateurs. L’occasion a permis de trouver un billet de 100 $. «Ce n’est pas ça le plus important. […] C’est sans but lucratif», assure Simon Seanosky à propos de la trouvaille payante.
Quelque 20 personnes ont mis la main à la pâte lors de cette journée. «Ça prend une participation citoyenne et un engagement de la société au complet. Moi, je pensais qu’on n’était pas si pire, mais ça m’a frappé comment la conscience est éteinte, s’étonne-t-il. Comment tu peux lancer autant de déchets par la fenêtre de ton char?» questionne-t-il.
La liste des déchets dans les fossés
Bouteilles de bière
Canettes
Bouteilles de plastique
Mégots de cigarette
Sacs de papier Tim Hortons et MacDonald
Équipement de levage de voiture
Pistolet à colle industriel
Poteau et boîte électriques
Billet de 100$
Batterie de voiture
Comment avoir un permis auprès du MTQ?
Le permis est attribué gratuitement. L’organisateur doit se procurer le formulaire, au moins 60 jours avant la tenue de l’événement. Ensuite faire parvenir au bureau concerné du ministère des Transports le formulaire avec copie des autorisations et approbations concernées au moins 45 jours à l’avance; le non-respect de ce délai peut entraîner le refus du permis;
à la suite d’une réponse favorable de la part du Ministère, l’organisateur avise le corps policier au moins 30 jours avant la tenue de l’événement;
au moins 15 jours avant la tenue de l’événement, l’organisateur soumet au Ministère l’avis public à diffuser dans les médias pour validation;
l’organisateur avise la population, le cas échéant, au moins 48 heures à l’avance de la tenue de l’événement.
(Source : MTQ)
