(Texte de Steve Sauvé) Coupable d’attouchements sexuels sur une personne âgée de moins de 16 ans et d’exhibitionnisme, Serge Vallée, 62 ans, souhaite obtenir la clémence de la justice afin de s’occuper de son fils non-voyant.
C’est le mardi 9 janvier que la cause du retraité de la CEZinc était de retour au palais de justice de Valleyfield pour les représentations sur sentence. Celui qui a jadis été jugé non crédible par le juge Éric Hamel était présent avec sa compagne pour entendre les juristes tenir deux discours complètement à l’opposé.
Dans un premier temps, l’avocat de l’ancien Campivallensien qui habite désormais à Mercier, Me Marc Lavoie, a fait valoir au tribunal qu’une peine de 90 jours à être purgée de façon discontinuée (samedi et dimanche) assortie d’une probation et de travaux compensatoires pourrait être appropriée. «On parle d’un seul attouchement, souligne Me Lavoie. Cela a été bref et la victime était une adolescente et non un enfant en bas âge.»
Pour sa part, la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Sophie Laforest-Bourque, expose qu’une peine d’emprisonnement d’un an assortie d’une période de probation de trois ans est de mise dans le cas de Serge Vallée. «Une période d’emprisonnement de 12 mois n’est pas excessive, dit Me Laforest-Bourque. On parle d’une victime d’âge mineure. Les impacts du geste posé sont importants. Elle devra vivre le reste de ses jours avec cela. De plus, comme Serge Vallée n’a pas été évalué sur les risques de récidive, on les ignore.»
Le juge Hamel a pris la cause en délibéré. Il fera connaître sa décision le mardi 10 avril.
